La tournée d’adieux Sicilienne
Damned, nous sommes toujours en Sicile ! Pensant rester quelques jours pour faire les travaux d’aménagements du van et saluer nos amis autour de Patti, nous y sommes finalement restés trois semaines ! Puis, alors que nous sommes finalement prêt, nous décidons de… retourner à Panarea ! Sacrée tournée d’adieux… Retourner sur cette petite île est l’occasion de revoir des amis voyageurs rencontrés en Toscane l’automne dernier.
Autour de Patti, nous avons profité pour voler avec les amis, notamment à Capo Milazzo, brasser une bière (une vidéo va arriver… un jour) et évidemment refaire l’aménagement de notre van.
Il Desiderata
Notre voyage est en évolution constante. Il mute en fonction des rencontres et des expériences. C’est ainsi que nous avons décidé de changer notre mode de transport encore une fois !
Après quatre mois à vélos, un peu d’auto-stop et pas mal de trains, bus, nous passons à la vanlife ! Mais attention, nous n’avons pas pour habitude de faire au plus simple…
Nous sommes en Sicile mais pour avoir un véhicule, il faut l’immatriculer en Suisse… Or, revenir en arrière pour faire un nouveau tour à la case départ ne nous parait pas une bonne option. Car avec le covid, l’on n’est jamais sûr de pouvoir repartir.
Retour sur la grosse île
Après deux mois passés sur un caillou de 3,5km2, on s’est dit qu’il était temps de rejoindre la civilisation. Nous sommes donc retournés sur le gros caillou Sicilien pour continuer à l’explorer.
Une première étape à Catagne (grande ville sur la côte est au pied de l’Etna) où on se prend une claque. Passer d’une île où l’on croise 5 personnes dans la journée à cette ville active et bruyante (même si les locaux nous disent qu’elle est extrêmement calme avec le covid). On y trouve encore un peu de cendre dans les rues, car l’Etna est très actif en ce moment. Ici, nous découvrons le projet de Daniele qui a acheté un grand terrain dans le Bollywood catanien (la colline « hype » surplombant Catagne) pour en faire un terrain permacole. Le terrain est agrémenté de quelques ruines.
Confinés sur une île
La pluie frappe aux fenêtres de notre appartement à San Piero Patti, un village vieux de plus de 2000 ans. Ce temps maussade doit nous accompagner un certain temps, ou un temps incertain… Comme ce satané covid qui influence couleurs de notre périple. Jaune, orange, rouge, nos régions changent d’un jour à l’autre, puis stagnent dans une couleur pendant plusieurs semaines sans explications avec son lot de restrictions. Alors qu’il y a une semaine nous pensions encore pouvoir faire un bref séjour sur les îles éoliennes avant de continuer vers l’Albanie, des mesures très contraignantes ont été annoncée jusqu’à la fin du mois probablement. Jusqu’à présent, grâce à nos amis rencontrés au cours du voyage et à la météo, nous ne voyions pas le temps passé, cependant, coincés dans ce village pour une durée indéterminée, tout est plus compliqué.
La vie Sicilienne
Aujourd’hui, cela fait six mois que nous voyageons. Où sommes-nous ? Eh bien, exactement où nous ne pensions pas aller. Depuis le début du voyage notre route change sans cesse, au gré des rencontres et des envies. Bien que cela puisse sembler légèrement décousu, cela nous permet d’enchaîner des rencontres très enrichissantes et découvrir des personnes incroyables.
Nous avons décidé de descendre jusqu’en Sicile afin d’alimenter notre soif de découvertes. Ce n’était pas évident d’oser se lancer car depuis que nous étions arrivés à Francavilla al Mare, la plupart des régions étaient passés en rouge. Une région rouge signifie en gros confinement. Bref nous avons retenu notre souffle et sommes partis pour une grosse journée de voyage (20 minutes de voitures pour aller à Pescara puis 2h30 de bus jusqu’à Rome puis… 9h de train jusqu’à Patti, Sicile et encore 30 minutes de voiture. Tout s’est bien déroulé en toute tranquillité. En Sicile c’est comme si nous avions changé de pays tant le comportement des gens est différent par rapport au covid.